Le surréalisme

(actualisé le ) par Mme Gasser

Le mouvement surréaliste : 1924-1966

Dans le sillage du mouvement Dada qui a vu le jour en réaction aux horreurs de la Première Guerre mondiale, l’écrivain André Breton écrit en 1924 le Manifeste du surréalisme. Pour lui, le surréalisme, est le "moyen de libération totale de l’esprit".
Il s’agit au départ d’un mouvement littéraire auquel se joignent rapidement Robert Desnos, Paul Éluard, Louis Aragon, ...
Les surréalistes pratiquent l’écriture automatique, valorisent l’imaginaire et accordent une grande importance aux rêves.

De nombreux peintres sont séduits par ce mouvement. Ils inventent des techniques pour reproduire les effets du rêve, en réduisant le rôle de la conscience et l’intervention de la volonté. Max Ernst utilise le frottage et le collage ; André Masson réalise des dessins automatiques ; Joan Miró, René Magritte, Yves Tanguy et Salvador Dalí produisent des images oniriques en organisant la rencontre d’éléments disparates.

Le glossaire du surréalisme

 Cadavre exquis : célèbre jeu surréaliste qui consiste à composer des poèmes ou des dessins à plusieurs, chacun inscrivant un mot ou un motif sur un papier plié, à l’insu des autres participants. Les œuvres ainsi obtenues présentent des rapprochements inattendus, comme la phrase "le cadavre exquis boira le vin nouveau", à laquelle le jeu doit son nom.

 Collage : assemblage d’images issues de multiples domaines dans le but de provoquer des rencontres insolites.

 Décalcomanie : l’artiste presse une feuille blanche sur une autre feuille enduite de gouache noire, et répète l’opération, de manière à reporter plusieurs fois les taches de peinture. L’image qui en résulte permet à l’artiste de libérer son imagination en interprétant à sa guise les formes obtenues.

 Écriture automatique : écrire si rapide que la raison et les idées préconçues n’ont pas le temps d’exercer leur contrôle.

 Frottage : équivalent pictural de l’écriture automatique.

 Fumage : réalisation de dessins tracés en promenant la flamme d’une bougie sur une feuille de papier.

 Grattage : cette technique consiste à gratter à la lame de rasoir des couches superposées de peinture de différentes couleurs, afin de faire surgir des formes plus ou moins transparentes et diaprées.

 Paranoïa-critique : délire d’interprétation, appliqué non seulement à l’art, mais aussi à la réalité. Son but est de dépasser la perception habituelle jugée trop pauvre, au profit d’une appréhension du réel démultipliée.

 Rayographe : il s’agit de réaliser des photographies sans appareils, en plaçant des objets sur une plaque sensible que l’on expose à la lumière.

Source : article sur le Surréalisme du Centre Pompidou :
http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ens-surrealisme/ens-surrealisme.htm